Festival de Cannes à Paname - Apocalypse

Publié le par UniqueMan

CannesPaname2013

 

Jill Bocaj, la présidente du festival nous annonce que cette deuxième journée est placée sous le signe de la fin du monde et que nous allons en prendre plein la frimousse. Pas moins de 4 films sont au programme, l'ambiance est pragmatique et des petits moutons électriques envahissent les rêves des androïdes. Rien ne sera plus comme avant, le changement c'est pour maintenant.

 

Dead-ShadowsÇa commence avec du lourd : Dead Shadows de David Cholewa, un film français d'horreur-science-fiction toujours inédit produit en 2012. Son faible budget le classe très vite dans la catégorie "film un peu cheap" mais sans être du Z pour autant. Les effets visuels sont très sympas (quelques monstres très inspirés par The Thing de tonton Carpenter) et son scénario de survival de fin du monde assez entraînant qui raconte ni plus ni moins qu'une invasion extraterrestre après le passage d'une comète. Bref, si vous avez tendance à regarder des petits DTV américains (horreur, fantastique...) c'est dans la même veine. D'ailleurs c'est assez troublant parce-que rien à part le fait que les acteurs parlent français ne le différencie des productions anglaise ou américaine. Il faut bien avouer aussi que c'est très rare de voir des films français qui racontent une invasion extraterrestre avec une ambiance sous influence Body Snatchers d'Abel Ferrara. Le saviez-vous ? Un journaliste (Rurik Sallé) de Mad Movies s'est glissé dans ce film, Incroyable mais vrai ! En tout cas, même si ce n'est pas un grand film, la passion du genre se ressent et c'est agréable à regarder. En espérant voir au moins un deuxième film de David Cholewa, le John Carpenter français ? Je l'espère de tout coeur !

 

http://fr.web.img3.acsta.net/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/93/74/10/20360373.jpgTransition presque évidente avec le deuxième film de la journée, 4h44 : Dernier jour sur terre d'Abel Ferrara. Pourquoi évidente ? Parce-que je vous parlais de Body Snatchers il y a quelques secondes, vous suivez rien ou quoi ? Le film suit deux personnages, Cisco (Willem Daffoe) et Skye (Shanyn Leigh) qui passent leurs dernières heures ensemble car devinez quoi, c'est la fin du monde ! C'est fataliste, morose et très mélancolique. C'est d'ailleurs assez proche du film de Lars Von Trier, Melancholia qui racontait exactement la même chose (à quelques détails près). Autant donc vous dire que c'est exactement l'opposé d'un film avec Bruce Willis, ici personne ne sauve le monde et même personne n'essaye. C'est comme ça et puis c'est tout. Donc fin du film et puis voilà.

 

http://fr.web.img4.acsta.net/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/97/50/65/20533268.jpgInversement quand certains discutent et font des dessins en attendant la fin du monde (4h44), d'autres décident d'affronter l'apocalypse, c'est le cas du groupe de survivants dans Kill Dead Zombie de Erwin van den Eshof et Martijn Smits. Film Néerlandais en DTV depuis le 17 avril 2013. Par contre on repassera pour l'originalité. Ça ressemble beaucoup à Zombieland de Ruben Fleischer mais en vachement moins bien et moins drôle. Ça ressemble aussi un peu aux jeux-vidéos actuels sur les zombies (Dead Rising par exemple). Donc rien, mais rien de neuf, ça tabasse du zombie et puis le scénario est pratiquement absent. Le prétexte à tout ça, un satélite russe se crash et répend un virus mortel transformant les gens en zombie. Mouais !

 

http://fr.web.img4.acsta.net/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/97/39/73/20526752.jpgInversement toujours, parfois l'apocalypse peut prendre des formes moins bis et démonstrative, c'était déjà le cas avec ce 4h44 d'Abel Ferrara mais ici on garde quand même un groupe de "survivants" qui essayent de s'en sortir. Par contre on est toujours dans le DTV (13 mai 2013). Dans The End de Jorge Torregrossa c'est donc toujours la fin du monde, bah oui, c'est le thème de la journée n'ayez pas l'air surpris ! Ça raconte l'histoire d'une bande de potes qui se retrouvent après une dizaine d'années de séparation pour passer un week-end dans une maison en montagne. Le début du film pourrait presque faire penser aux Petits Mouchoirs de Guillaume Canet mais bien sûr tout va très vite basculer quand ils vont disparaître un par un ! C'est là toute la force et la bonne idée de ce film ! En guise de fin de monde, c'est "simplement" les gens qui disparaissent mais sans effets, rien, juste comme s'ils étaient partis, sans prévenir, sans laisser de trace. The End ne dévoilera d'ailleurs jamais vraiment son mystère dans un final d'une rare poésie ! Ce film n'est malheureusement pas maîtrisé de bout en bout mais il vaut vraiment le détour pour son originalité, son audace et sa poésie naïve agréable.

 

C'est sur cette fin que s'achève cette folle journée apocalyptique. Jill Bocaj nous annonce que la journée de demain sera plus légère et frivole mais quelle sera toute aussi palpitante. Que sa volonté soit faite !

 

A SUIVRE...

Publié dans Festivals

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