Janvier

La paresse est une chose alors que la solitude n'a rien à voir. La signification du monde ne se trouve pourtant pas dans ces moments futiles et frivoles que sont les douces matinées de Janvier sous les sièges d'un cinéma populaire. Autant vous l'avouer, ceci n'a aucun sens et cette nouvelle année cinématographique s'annonce déroutante.

Somewhere:

Le cinéma de Sophia se situe dans je ne sais qu'elle planète étrange, sûrement quelque part, dans une sphère protégé du monde réel ou quelques problèmes d'anxiété personnel deviendra super important! Au bout de 4 films (Virgin Suicides, Lost in Translation, Marie-Antoinette) c'est toujours le même sujet qui tourne en rond. Des problèmes existentiels d'un personnage perdu dans un monde qui semble ne pas lui convenir. Très bien, ce thème est tout à fait louable. Mais ici dans Somewhere il est utilisé jusqu'à son paroxysme dans un film finalement assez ennuyeux même si cette effet corrobore justement ce même thème. Du coup, c'est bien beau, c'est fait avec une certaine classe et référence cinématographique mais personnellement je trouve ça fatiguant.

The Green Hornet: Michel Gondry catapulté dans un blockbuster en 3D? Dans un premier, je me dis: What the fuck? Après avec une belle ouverture d'esprit je me dis finalement pourquoi pas, le résultat devrait pouvoir être sympa s'il y ajoute sa petite touche. Parce-que perso, Gondry, j'aime vraiment bien ce qu'il fait! La science des rêves est un film qui ma beaucoup touché et Eternal Sunshine Of the Spotless Mind est absolument superbe. Son dernier délire avec les films suédés était une idée géniale, même si le film Rembobinez s'il vous plaît, lui n'était pas une franche réussite. Bref, on s'en fou je m'égare. Alors déjà, juste un gros merde à cette 3D de merde! ça me gonfle, c'est moche, c'est sombre, les lunettes sont lourdes et ce n'est vraiment pas agréables, du coup, ça fait chier... marre de ce gadget débile qui n'apporte rien, et même qui enlève du confort! Voilà, ça c'est dit! Bon, sinon le film est pas si mal, plutôt fun et décompléxé mais les gags volent très bas et après tous ces films avec des "bad" super-héros The Green Hornet arrive comme un cheveu sur la soupe avec 2 ans de retard. Ce qui est assez paradoxale quand on sait qu' officiellement c'est l'un des premiers super-héros (il à pris vie à la radio dans les années 1930). Bref, la "gondry's touch" n'est pas très présente mais le résultat est assez divertissant et plutôt plaisant mais n'a rien de bien innovant.

Harry Brown:

Vous avez vu Gran Torino est apprécié sa finesse et le talent de sa réalisation? Harry Brown est son portrait craché et bien craché! Vous oubliez la finesse, vous remplacez par la brutalité et un sous-texte politique qui tombe plutôt du côté républicain. La réalisation reste très efficace et Harry Brown est une sorte de petit film "choc" qui marque les esprits. Mais j'ai un peu du mal avec la moralité de l'histoire. Un film dispensable.

Incendies:

Voilà, mon premier choc de l'année! Grosse surprise, car je suis allé voir ce film complètement au pif. Incendies est sublime, beau, poétique, une claque de cinéma! J'ai bizarrement beaucoup moins de chose à dire sur les bons films, car Incendies ma envoûté et je me suis plongé dans cette histoire hallucinante d'un frère et d'une soeur partant à la recherche de leur passé. L'histoire est incroyable, la mise en scène brillante nous ballade d'une réalité à l'autre tout en faisant des parallèles narratifs déroutants! L'ambiance dramatique et le talent de la mise en scène me font penser au réalisateur Alejandro González Iñárritu avec des films comme Babel ou Biutful avec un petit côté thriller en plus! Il y a un talent fou pour la narration dans ce film. Incendies est sans hésiter LE film à voir en ce début d'année!

(Incendies est l'adaptation de pièce de théâtre éponyme de Wajdi Mouawad)

Le Dernier des Templiers: Du grand n'importe quoi avec du Nicolas Cage dedans.

Au Delà: Eastwood plane!

Propriété Inderdite: Thriller éprouvant mais pas terrible (pas très crédible).

Je suis un no man's Land: Mouais, un trip barré mais trop sérieux.