Spring Breakers - Harmonie Korine
Spring Breakers : Le GRAND retour d'Harmonie Korine clame la presse spécialisée, faut-il encore savoir qui est ce type ! Parce-que globalement qui regarde des films obscures indépendants américains à part les cinéphiles fous où les journalistes en manquent de sensations fortes ? Ajouter à cela l'exact opposé, le monde rose bonbon de Disney (Selena Gomez, Vanessa Hudgens) et vous obtiendrez un objet arty pour vous brosser les poils du c.. Malheureusement je crois que je suis la cible du film, pas une pouffiasse en bikini, ni une racaille qui pense voir un film trop stylé avec du cul et des guns mais plutôt un pseudo cinéphile qui aime bien s'attarder sur des excentricités au cinéma. Parce-que oui, Spring Breakers est un film particulier, du genre à vous faire penser que c'est peut-être un film historique qui brosse le portrait de la jeunesse du XXI siècle biberonné à la sauce MTV à l'instar de ce que pouvait faire un film comme Easy-Rider avec l'époque Hippie ! Bien sûr, des films sur les jeunesses décadentes il y en a eu d'autre. Mais ici Harmonie pousse le concept à l'extrême en faisant de Spring Breakers un film-trip aux allures fluo et over the pop terriblement fade en apparence et horriblement glauque et pessimiste dans le fond. La photo est à tomber, le montage vertigineux et la mise en scène déroutante. Une belle curiosité à conseiller à un public averti (dans le sens, pouvoir avoir un minimum de recul sur ce que vous êtes en train de regarder). OUI, derrière son apparence pop ce film est prétentieux ! Peut-être trop ou pas assez subtiles... L'avenir le dira. Personnellement j'apprécie beaucoup l'initiative.