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critique sur un film

Spring Breakers - Harmonie Korine

Publié le par UniqueMan

http://images.allocine.fr/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/90/56/90/20462006.jpg

Spring Breakers : Le GRAND retour d'Harmonie Korine clame la presse spécialisée, faut-il encore savoir qui est ce type ! Parce-que globalement qui regarde des films obscures indépendants américains à part les cinéphiles fous où les journalistes en manquent de sensations fortes ? Ajouter à cela l'exact opposé, le monde rose bonbon de Disney (Selena Gomez, Vanessa Hudgens) et vous obtiendrez un objet arty pour vous brosser les poils du c.. Malheureusement je crois que je suis la cible du film, pas une pouffiasse en bikini, ni une racaille qui pense voir un film trop stylé avec du cul et des guns mais plutôt un pseudo cinéphile qui aime bien s'attarder sur des excentricités au cinéma. Parce-que oui, Spring Breakers est un film particulier, du genre à vous faire penser que c'est peut-être un film historique qui brosse le portrait de la jeunesse du XXI siècle biberonné à la sauce MTV à l'instar de ce que pouvait faire un film comme Easy-Rider avec l'époque Hippie ! Bien sûr, des films sur les jeunesses décadentes il y en a eu d'autre. Mais ici Harmonie pousse le concept à l'extrême en faisant de Spring Breakers un film-trip aux allures fluo et over the pop terriblement fade en apparence et horriblement glauque et pessimiste dans le fond. La photo est à tomber, le montage vertigineux et la mise en scène déroutante. Une belle curiosité à conseiller à un public averti (dans le sens, pouvoir avoir un minimum de recul sur ce que vous êtes en train de regarder). OUI, derrière son apparence pop ce film est prétentieux ! Peut-être trop ou pas assez subtiles... L'avenir le dira. Personnellement j'apprécie beaucoup l'initiative.

http://www.aceshowbiz.com/images/still/spring-breakers09.jpg

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Husk - Brett Simmons - DTV 2013

Publié le par UniqueMan

dvd-huskSaviez-vous que les champs de maïs étaient dangereux ? Pas tellement pour le côté transgénique (ça c'est juste potentiellement dangereux à long terme) mais parce-que dedans il y a des épouvantails très méchants qui vous découpent en morceaux et qu'en plus y'a des corbeaux qui font "croa, crowa". Bah oui, c'est la vérité, ça vous fait pas peur?

Je ne présente peut-être pas très bien les choses parce-qu'en fait ce film n'est pas si mal. Il faut juste un peu faire abstraction du grotesque du scénario qui balance en 2 minutes (montre en main en comptant les logos et le générique de début !) une bande de jeunes bien fringuants dans un champ de maïs pour les massacrer un par un. Un slasher bigrement original me direz-vous ! Contre toute attente ça bascule rapidement dans dans le fantastique, faisant de l'épouvantail un boggyman efficace entre jason (vendredi 13) et une sorcière ou même un fantôme.

La réalisation est plutôt soignée, les acteurs sont à fond et l'ambiance devient très vite poisseuse et inquiétante. Si vous êtes un habitué du genre vous y retrouverez tous les bons ingrédients (ou les gros clichés, selon le point de vu) des films d'épouvantes, maison louche, bruits bizarres, portes qui grincent et qui se claquent toutes seules, jump scare pour rien, une ambiance à la "Massacre à la tronçonneuse" pour le côté slasher, ça fait aussi très Jeepers Creepers parce-que c'est difficile d'oublier ce terrible épouvantail meurtrier et que là, bah c'est quand même la même chose, la créature impressionnante en moins.

huskimg

Voilà voilà, rien de bien nouveau sous le soleil du film d'horreur-épouvante mais c'est efficace et assez bien fait pour vous tenir les yeux ouverts jusqu'à une fin qui ne se termine pas, j'ai d'ailleurs envie de terminer cette horrible critique comme ce film et vous disant que...

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Lost Destination - Eduardo Chapero-Jackson - DTV 2013

Publié le par UniqueMan

http://images.allocine.fr/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/94/91/72/20365138.jpgEduardo Chapero-Jackson (qui signe ici son premier film) nous embarque dans l'imagination d'une ado qui ne trouve pas de sens à sa vie. Elle va s'enfoncer petit à petit dans un monde imaginaire mélangeant le rap et le graffiti dans un univers un soupçon pompé sur Tron / Matrix. Contre toute attente, le film est simple et poétique et n'en fait pas des caisses sur sa mise en scène malgré un propos un soupçon mièvre et naïf. Rendre le monde du rap et du graff doux et sensible, c'est pas banal et d'ailleurs ça ne fonctionne pas à 100% surtout si vous écoutez la version française qui est absolument grotesque sur les passages en rap qui sont donc traduits mais sans la diction propre au style.

 

Malgré des lourdeurs de scénario (personnages caricaturaux et discour pas très subtile) et de mise en scène (l'univers "imaginaire" est assez ridicule), Lost Destination (Verbo en VO) est un chouette film original et diablement mélancolique. Il mélange le film d'animation, le compositing, les néons, le rap, le graffiti et le spleen de l'adolescence... Étonnant !

 

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Wrong - Quentin Dupieux

Publié le par UniqueMan

http://www.cinevenement.com/local/cache-vignettes/L300xH400/WrongAffiche_web-dcd41.jpgCréer l’inattendu, surprendre le spectateur et basculer dans l’absurde, ce ne sont malheureusement pas des choses que l’ont retrouvent souvent au cinéma. Quentin Dupieux (Mr Oizo de son nom de scène) est une exception et il en a même fait sa marque de fabrique.

Dès son premier film (Non-Film en 2001) il annonce la couleur en jouant avec les codes du cinéma et en foutant tout en l’aire avec une histoire de film dans le film dans le film dans le.... enfin, jugez plutôt par vous-même, ce "non-film" est en intégralité juste ci-dessous. (et tout ceci est légal).


Six ans plus tard il y ajoute le duo Eric & Ramzy et accouche de Steak, un film bien barré avec un univers à la limite de l’hermétisme. Très froid et fou mais avec déjà quelques fulgurances absurdes qui feront toute la jouissance cinéphilique de Rubber et son histoire de pneu serial-killer et télékinésiste. C’est d’ailleurs avec ce dernier que Quentin Dupieux peaufine son univers en poussant l’absurde à son paroxysme avec son fameux (et fumant) concept de "no reason". C’est aussi avec Rubber qu’il rencontre un succès public et critique et qu’il fait la rencontre avec le 5D (l’appareil photo "miracle" de canon).

 

 

 

 


 En 2012, Mr Oizo , toujours décidé à remettre l’absurde au goût du jour, lâche dans les salles obscures WRONG (5 septembre). Personnellement je suis assez "fan" de son travail et j’attendais avec une frétillante impatience ce nouvel épisode du non-sens. Grâce au Champs-Élysées film festival j’ai pu combler mon attente plus rapidement que prévu avec une avant-première le 8 juin dernier.

 

http://www.cinevenement.com/local/cache-vignettes/L150xH214/SteakAffiche_miniweb-db20a.jpgLà, c’est maintenant le moment où je vais vous parler du film après une introduction de 3 plombes. En plus en écrivant ça, j’en ajoute encore un peu histoire de bien vous faire mariner.

 

Pour moi, le résultat est là et comble largement les attentes. C’est radicalement décalé, fou, absurde et joyeusement autiste. L’image est superbe (il a visiblement adopté le 5D) et son sens du cadre est implacable. C’est parfois à la limite du grotesque mais aussi du pathétique et, oh surprise, souvent poétique ! Cette histoire d’enquête mystérieuse sur la disparition du chien du personnage principal vous déroutera sans aucun doute tout autant qu’elle vous fascinera ! Les multiples rebondissements extravagants et les fausses pistes vous embarqueront dans "l’univers-trip" de Quentin Dupieux et vous ne pourrez qu’en redemander une fois http://www.cinevenement.com/local/cache-vignettes/L150xH212/RubberAffiche_miniweb-90330.jpgle film terminé. Une nouvelle fois, il s’amuse des codes du septième art pour les retourner et tenter ce que personne n’ose, tout renverser en se moquant des clichés ! Le petit bémol à tout ça est peut-être la narration qui est foutrement chaotique (même si elle retombe sur ses pattes), c’est un bordel sans nom et ça ressemble plus à une succession de sketchs qu’à un véritable film. Mais à chaque fois qu’une scène commence à trainer en longueur elle est rattrapée in-extremis par une autre, toujours plus drôle et absurde que la précédente. Mr Oizo semble ainsi sauver plusieurs fois de suite son métrage du vide.

 

Un jardinier d’un autre monde, une standardiste un brin accro au mariage, un gourou expert en enlèvement de chien, un voisin jogger qui ne fait pas de jogging et un personnage principal qui travaille dans un bureau ou il pleut tout le temps, l’univers de Quentin est fou et passionnant et tout n’est pas aussi naïf qu’il n’y paraît.


 

Avec WRONG, Quentien Dupieux persiste et signe son décalage absurde et même si c’est moins percutant que Rubber , il gagne en poésie en peaufinant avec talent son univers.

 

Ma note : 3 chiens + 1 jardinier sur 5 détectives.

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On The Inside - D.W. Brown

Publié le par UniqueMan

http://streamiz.us/wp-content/uploads/2012/11/on-the-inside.jpg 

Il y a des films comme ça qui semblent passer totalement à la trappe ! Sortie le 18 mars 2011 chez nos amis de l'Ouest ou il n'a probablement pas marqué les esprits On The Inside alias Folie Meurtrière est assez loin d'une sombre série Z fauchée et insipide. D.W. Brown signe ici un premier film qui pourrait se comparer au récent The Incident d'Alexandre Courtès qui lui aussi est un peu passé sous les projecteurs mais à quand même bénéficié d'une sortie dvd avec un bon petit relais dans la presse "branchouille". Vous allez me dire que je suis bien gentil avec mes références en carton, parce-que comparer un film obscur avec un autre film obscur ça ne vous avance pas beaucoup. Vous avez parfaitement raison je m'explique.


 

L'action de On The Inside se déroule principalement dans un asile psychiatrique à l'instar de The Incident ou encore de Vol au dessus d'un nid de coucou de Milos Forman ou bien même le dernier John Carpenter "The Ward".

 

Ce qui me surprend, c'est de ne trouver aucune critique sur ce film ? Même pas un blog, rien, je n'ai rien trouvé (?) Le casting est pourtant pas grotesque, Nick Stahl qui incarne le personnage principal à quand même eu quelques rôles importants (John Connor dans Terminator 3 ! Personnage principal de la formidable série tv La Caravane de l'Étrange et des apparitions dans Sin City de Robert Rodriguez ou encore La Ligne Rouge de Terrence Malick). Olivia Wilde quand à elle campe un personnage plutôt secondaire mais important sort juste des succès commerciaux de Tron : L'Héritage et Time Out. On y croise aussi Pruitt Taylor Vince qui à un grosse carrière a son actif, je ne dis pas ça parce-qu'il est bien portant mais parce-qu'avoir joué dans Tueurs Nés d'Oliver Stone, Monster de Patty Jenkins, Sailor & Lula de David Lynch, L'échelle de Jacob de Adrian Lyne etc. et des apparitions dans des séries tv telle que Deadwood, Les Experts, Walking Dead, Alias, X-Files....) ça force le respect ! Et je peux continuer longtemps sur le reste du casting, il y a que très peu d'inconnu. Qu'est-ce qu'il se passe avec ce film ? L'hypothèse la plus probable est qu'il y a un complot derrière tout ça, sans nul doute une sombre histoire d'extraterrestres nazis voulant envahir le monde mais moi je n'ai peur de rien, je me jète à l'eau.

 

Après vous allez me dire qu'un casting ça ne fait pas tout. Encore une fois, vous avez parfaitement raison et je suis forcé de constater que ce film n'est malheureusement pas très bon et qu'il est à des milliards de kilomètres d'un Vol au dessus d'un nid de coucou cité plus haut. Le pitch en gros, c'est un mec qui va en tuer un autre parce-qu'il croit que c'est l'agresseur de sa femme. Manque de bol, le violeur en question c'était le mec de la porte d'a côté. Oui, bon la vie est parfois absurde. Quoi qu'il en soit, il se retrouve en taule (dans tous les cas de toute façon, il vient de décalquer un type à coup de clef à molette) sauf que, visiblement choqué par ses actes, il ne s'en souvient pas et se retrouve enfermé avec un joyeux groupe de  déglingués de la cafetière dans un asile. Dans ce lieu commence et se termine On The Inside de D.W. Brown.

 


http://cdn2-b.examiner.com/sites/default/files/styles/image_content_width/hash/1e/89/1e89142d934d86390ea32ef84c41a0cc.jpg

 

Il y a des bonnes idées, l'asile qui semble être entretenu et surveillé par un personnel tout aussi mal en point que leurs patients, des médications douteuses à prix exorbitants plutôt que de renforcer la sécurité etc. Forcément tout ça va déraper et notre "mec" principal risque bien de se retrouver encore plus dans le pétrin malgré sa bonne volonté. Le hic ou la force (j'hésite encore) de ce film c'est justement son personnage principal qui navigue le cul entre deux chaises en suivant un raisonnement étonnant. Visiblement le scénariste ne sait plus si il doit en faire un gentil méchant ou simplement un mec qui à franchement pas de bol. Cette deuxième option tout à fait grotesque est finalement celle qui m'amuse le plus et renforce mon opinion positif sur ce film. Parce-que finalement essayer de peindre le portrait d'un mec à qui il arrive que des merdes, qui est là aux mauvais moments, au mauvais endroits et surtout qui prend les mauvaises décisions dans les instants cruciaux, c'est triste comme la pluie mais aussi très poétique. Je crois que je vais rester sur cette interprétation fumeuse mais je vous préviens On The Inside est loin d'être un film merveilleux mais je suis dans une phase de bonté et je préfère rester positif sur ce film.

 

 

 

 

 

En BoNuS:

1 - Il y a un chouette travelling compensé (aka Trans-trav pour les intimes) dans un couloir. Voilà, c'est bête et ça n'a absolument rien d'extraordinaire c'est pour ça que je voulais vous en faire la remarque.

2 - Visiblement ce film ne sort pas en dvd, nulle part et encore moins au cinéma mais il est disponible en VOD.

 

Enjoy !

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