Festival de Cannes à Paname - Again !
Tourner en rond, recommencer éternellement la même soupe ? Forcément dans les quelques 800 articles de ce blog j'ai dû dire plusieurs fois la même chose, avec des mots peut-être différents ou probablement les mêmes car j'ai la mémoire courte et j'ai une fâcheuse tendance à ne pas me relire. Ah c'est pour ça les fautes ? Oui mais pas que, je suis une bille, je fais un effort mais je reste une bille, je roule sur moi-même et je m’empêtre dans mes digressions répétitives d'une inutilités apparente. C'est ça, c'est l'apparence qui vous choque, ce n'est pas comme d'habitude, qu'est ce qu'il raconte avec son blog, c'est imbitable nom d'une pipe ! Vous avez raison, je ne suis qu'une parenthèse confuse mais cette énigme nébuleuse c'est moi, comment être autrement ? Le faut-il ? Devrais-je écrire des articles sur le cinéma sans vous affubler de mes excursions exclusives ? Être propre sur moi ? Ne plus poser des questions, ne plus chercher à comprendre ? Bouffer du blockbuster et vous pondre des analyses "télé 7 jours" ? Abandonner le futile pour aller à l'essentiel, aller de l'avant, me servir de "mes relations" pour faire un gros film produit avec un scénario qui tient sur une feuille de papier-cul ? Enfin je dis ça mais même ça, c'est n'est pas magique mais je ne peux pas, ce n'est pas moi. Devenir quelqu'un d'autre ? Se renier ? Je ne vais pas passer mon temps à lutter contre moi, si ? C'est ça ? C'est ça qu'il faut faire dans la vie ? Je demande bien à qui je parle d'ailleurs, avec toute ces questions dans le vent, ces questions qui s'évanouissent dans les limbes de la toile numérique sans jamais connaître la réponse. Mais la réponse à cette question je crois la connaître, ces questions, elles sont pour moi. Putain d'époque individualiste mais peut-on parler réellement d'autre chose que soi-même ? J'arrive déjà à peine à me cerner, à comprendre mon fonctionnement, comment parler des autres, du boulot des autres autrement qu'a travers mon ressenti ? Attention, c'est là où la pirouette arrive.
Vous ne le voyez pas bien le rapport avec le festival de Cannes... Et pourtant, ça s'est passé au 3 rue Champollion à Paris dans le cinéma le Reflet de Medicis. La lumière solaire était alors déclinante mais avait encore assez de force pour révéler avec précision la non-présence d'Asia Argento à la projection de son dernier film : Incompresa. Asia, fille de, semble aussi savoir ne parle que d'elle-même, peut-être parce-que sa vie "d'enfant de star" n'a pas toujours été rose ? Oui mais ce n'est pas tout à fait ça, c'est plus subtile, autant les préoccupations d'une petite bourgeoise ça à tendance à m'emmerder profondément (les derniers Sofia Coppla sont tellement ennuyant et énervant, on s'en fouuuu), autant là, c'est touchant. Certes l'italienne m'a toujours émoustiller le pénis (pardon) alors je ne sais jamais si je suis vraiment objectif mais toujours est-il que même sans apparaître dans son film (à part 3 fois oui bon, mais c'est juste des micros rôles de figuration) j'ai été embarqué par son histoire et sa reconstitution des années 80's. Formellement c'est dingue, j'ai vraiment eu l'impression d'assister à la projection d'un film d'il y a 30 ans, bon, à part quelques perruques, tout fait vraiment illusion. Le film est une sorte d'enchaînement de situations, parfois drôles, parfois tristes, poétiques, charmantes, maladroites, excentriques et folles. Asia raconte à qui veut bien l'entendre que ce n'est pas autobiographique, sérieusement ? Peut-être pas les situations mais à mon avis les questionnements, les doutes, les déceptions et la "rebelle attitude" de son héroïne sont forcément des choses personnelles. Où alors elle est encore plus talentueuse que je ne le pense si elle est capable d'inventer de A à Z un personnage et une vie familiale désarticulée. Le film était en sélection dans la catégorie Un Certain Regard, il sort en septembre 2014 et moi je vous suggère d'y aller, c'est un bien bon film.
Merci. À demain.
Incompresa d'Asia Argento - Trailer