Festival de Cannes à Paname - Vive la drogue !

Publié le par UniqueMan

CannesPaname2013

 

Le Festival de Cannes à Paname est une manifestation cinématographique (ce qui reste encore à prouver) qui ne respecte rien, pas même l'espace temps. Du deuxième jour nous passons directement au huitième, car oui, le temps n'est pas toujours celui qu'il semble être. Dilatation spontané, inversement sensoriel, le bénéfice du doute est encore très présent mais rien n'y fait, nous y sommes, au milieu de l'illusion dans un monde fantasmé répondant aux vastes règles de l'imagination. Cette journée sera consacrée à Richard Coyle, un acteur britannique datant de 1972.

 

Vous ne le connaissez peut-être pas encore mais il tient de rôle principal du remake anglais de Pusher de Nicolas Wending Refn qui sort directement en vidéo (dvd-bluray-vod) le 29 mai 2013. Il est aussi le personnage central de Grabbers, une comédie horreur-science-fiction bien folle mais brillante ! Quelques années en arrière vous avez pu l'observer dans Prince Of Persia : Les Sables du Temps ou encore W.E. le film de Madonna ! Et donc, les films en projections sur l'écran en marbre du grand palais du festival sont Pusher et Grabbers.

 

http://fr.web.img6.acsta.net/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/96/94/90/20541947.jpgPourquoi faire un remake ? Cette éternelle question devrait raisonner jusqu'à la mort dans la tête de ceux qui s'acharnent à détruire des films dans un but purement mercantile. Retrouver l'ambiance d'un film, lui rendre hommage, en faire une adaptation plus contemporaine... La liste des bonnes raisons est pourtant longue et semble tellement évidente que je ne comprends pas pourquoi certains s'épuisent à refaire le même film pratiquement plan par plan. Prenez l'exemple de REC (film d'horreur espagnol plutôt bien troussé) qui à subit un remake américain (En Quarantaine, Quarantine en vo) à peine un an après sa sortie en salle et c'est un exact copié collé, la spontanéité en moins, les acteurs qui parlent anglais en plus ! Et surtout c'est bien moins puissant que l'original... Pourquoi ? Malheureusement Pusher subit le même traitement, c'est la même chose (même pas un petit changement dans le scénario), les personnages portent les mêmes noms et on retrouve carrément un acteur (Zlatko Buric) qui interprète le même personnage (Milo) que 10ans auparavant exactement de la même manière ! Et même si j'utilise beaucoup le mot même c'est parce-que c'est vraiment la même chose, même que c'est la vérité et que cette vérité est même très moche ! Le pire dans tout ça c'est que Nicolas Wending Refn est producteur de son propre sabordage... POURQUOI ? Juste pour empocher un chèque ? Juste pour être plus connu à travers le monde avec un film plus "international" ? Si vous voulez voir un truc dans l'ésprit Pusher produit par ce cher Nicolas, je vous conseille plutôt Black's Game de Óskar Thór Axelsson où on y retrouve la même rage.

 

Difficile en tout cas d'oublier l'original, cette pale copie échange le réalisme, froid et gris par un montage plus frénétique (mais gratuit), plus pop et très coloré. Le personnage de Tony incarné par le colossale Mads Mikkelsen est ici remplacé par un blondinet à mèche bien maigrichon... Ça reste de l'ordre du "pourquoi pas" sauf que ça ne fonctionne pas et je ne vais même pas m'étendre sur les problèmes techniques (champs contre champs incohérent etc.). En gros, vous l'aurez compris, allez voir l'original et puis c'est tout ! Même si ce Pusher n'est pas un mauvais film, l'acteur principal Richard Coyle est plutôt bon et l'énergie du film reste agréable, ça n'apporte absolument rien de neuf.

 

 

Hé oh ! Doucement ! Le Festival de Cannes à Paname ce n'est pas la foire à la saucisse de Perpète-Les-Oies sur Seine, pas la peine de gueuler sur les remakes, autant tirer sur une ambulance ou donner à manger aux cochons... Puis, c'est quoi ça, une journée consacrée à un acteur et rien à part quelques bafouilles à son sujet dans votre critique ? De qui se moque t-on ? Je vous le demande ?

 

http://fr.web.img4.acsta.net/r_160_240/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/96/03/67/20440992.jpgBah moi je n'ai jamais décidé de faire une journée sur un acteur ! Qui parle d'ailleurs ? Hein ? J'entends rien, parlez plus fort ! Who ?

 

Heureusement la suite est plus drôle et diablement efficace ! Le pitch est grotesque... Un groupe de pêcheurs Irlandais va subir une sorte d'invasion extraterrestre (ressemblant à des gros poulpes) et ils vont très vite s'apercevoir qu'en étant imbibé d'alcool ils ne se feront pas attaquer. Nous retrouvons donc Richard Coyle (qui a des faux airs de Andy Serkis) dans le rôle d'un flic porté sur la boisson qui va devenir l'homme de la situation. C'est absurde, un brin potache mais aussi assez tristement réaliste. John Wright, le réalisateur nous brosse le portrait d'une Irlande triste, horriblement pluvieuse et très alcoolisé. Derrière tout ça se cache un véritable petit film d'horreur parfois très effrayant et terriblement efficace ! Visuellement c'est très soigné, les créatures sont vraiment réussies et l'ambiance absurde et aventureuse est un souffle de bonheur. Je ne sais pas vraiment si ces derniers mots ont vraiment un sens mais (à une vache près) c'est vraiment ce que j'ai voulu dire. En bref, c'est une curiosité à découvrire, c'est bien réalisé, amusant et entraînant mais aucune date de sortie n'est encore annoncée. Triste monde !

 

Comment ça il y a toujours aucun lien avec le véritable Festival de Cannes ? Ah bah si, quand même, là le rapport c'est Nicolas Wending Refn qui à gagné le prix de la mise en scène en 2011 avec Drive et qui est en compétition une nouvelle fois avec Only God Forgives qui d'ailleurs est annoncé en projection sur l'écran en marbre du grand palais du Festival de Cannes à Paname. Puis bon, m'engueulez pas, je fais mon possible moi, je viens déjà de subir une distorsion temporelle, vous croyez que c'est facile à vivre ? Bah non non non, c'est encore plus difficile que de prendre littéralement ses jambes à son cou.

 

A SUIVRE...

Publié dans Festivals

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